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Le territoire d'Inverness, qui fut autrefois occupé par les Abénakis, reçoit ses premiers pionniers à partir de 1816, mais se développe surtout à partir de 1829 grâce à l'arrivée d'un groupe d'Écossais en provenance de l'île d'Arran. Dans la majorité des cas, il s'agit de familles chassées de leur terre par de riches seigneurs. Le nom de la municipalité fait d'ailleurs référence à Inverness, en Écosse. Le village conserve encore de nombreux témoignages de la culture écossaise.
Les fondateurs écossais de la localité sont suivis par des Anglais, des Irlandais, des loyalistes américains émigrés et des Canadiens français arrivés au milieu du XIXe siècle qui ont façonné ce territoire et nous ont légué tout un patrimoine à découvrir. C'est beaucoup plus tard, en 1975, que la localité devient majoritairement francophone.
Constitué en 1845 puis érigé en municipalité en 1855, Inverness deviendra le chef-lieu de l'ancien comté de Mégantic. Son palais de justice, construit en 1861, a déjà servi de bureau d'enregistrement, d'édifice de comté et d'hôtel de ville. Il abrite maintenant le Musée du Bronze. Aujourd'hui, la municipalité s'étend sur une superficie d'environ 176 kilomètres carrés et compte quelque 950 résidents. L'élevage, l'agriculture, l'acériculture et la sylviculture sont les domaines les plus développés dans la municipalité d'Inverness. Toutefois, les fonderies et galeries d'art, les nombreux artistes et artisans, le Musée du Bronze, la restauration, l'hébergement et les différents commerces et services participent à son dynamisme.
Plusieurs maisons d'Inverness témoignent encore de l'activité économique florissante du village autour des années 1900. Aujourd'hui, l'un des magasins généraux existant à l'époque, celui de John McCammon ouvert en 1870, est occupé par l'épicerie du village. Plusieurs commerces et services ont répondu aux besoins de la population ; on a déjà dénombré trois hôtels, cinq forges, une tannerie, deux beurreries dont une sur l'actuel site de la Société coopérative agricole, une meunerie, une boulangerie, une boucherie, un magasin de meubles, un drugstore, un barbier et un cordonnier. On y trouvait aussi en 1907 une banque, soit la Québec Bank qui a fusionné en 1917 avec la Banque Royale du Canada. L'édifice abrite actuellement le bureau municipal et la bibliothèque.
Avec l'arrivée des colons britanniques entre 1829 et 1832, plusieurs écoles protestantes ouvrent dans le canton d'Inverness. En 1861, on en compte douze. À cette époque, aucune école catholique n'existe et les enfants de cette confession doivent fréquenter les écoles protestantes. La première école catholique du village d'Inverness est construite vers 1869. Aujourd'hui elle abrite la galerie d'Art Denis Gagnon.
Vers 1940, les écoles de rang protestantes ferment, l'Académie d'Inverness devient alors la seule de cette confession du canton d'Inverness, elle ferme à son tour en 1966. L'édifice, qui abrite ensuite la loge des Orangistes puis la bibliothèque municipale, est vendu et devient une résidence privée.
Les premiers colons d'Inverness sont majoritairement des presbytériens et des anglicans. On trouve des catholiques parmi les Irlandais, mais cette religion regroupera surtout les Canadiens français qui s'implantent à partir des années 1850.
Les presbytériens sont les premiers à construire leur église en 1838. Elle sera remplacée par l'Église St-Andrew en 1862. Les congrégationalistes ont construit la leur en 1840, les méthodistes en 1862, les baptistes et les catholiques en 1867.
Aujourd'hui, trois églises sont ouvertes au culte : l'Église catholique Saint-Athanase, l'Église presbytérienne St-Andrew et l'Église anglicane Church of Ascension. L'Église méthodiste, qui a fermé ses portes en 1960, abrite maintenant la Fonderie d'Art d'Inverness.
Niché sur les premières collines des Appalaches, Inverness fait partie du territoire de la MRC de l'Érable dans la région du Centre-du-Québec. Dans un décor bucolique et agroforestier, la municipalité d'Inverness se démarque par ses paysages vallonnés et le sillon de la rivière Bécancour, qui la traverse du sud au nord, prenant sa source dans le lac Joseph pour aller s'engouffrer dans les Chutes Lysander, hautes d'environ 15 mètres. La présence de plusieurs rivières et du lac Joseph sur le territoire rend possible la pratique de la pêche et de diverses activités nautiques de plaisance.